Caillou m’avait annoncé que je passerais probablement une soirée en solo car il devait répondre à quelques obligations professionnelles.
Pour éviter le sentiment d’abandon, ou plus sincèrement peut-être, pour en profiter pleinement, j’ai imaginé plusieurs scenarios.
Plan 1 : aller dans une galerie commerçante dans le but d’enfin trouver "le" cadeau d’anniversaire manquant.
Plan abandonné car moi numéro 1 (pour rappel, mon moi réfléchi) s’est dit que ce n’était pas très intelligent d’y aller sans avoir une idée précise de ce qui pourrait faire plaisir. Me connaissant, ce serait risquer d’être tentée par tout, sauf par ce qui était initialement recherché.
Plan 2 : Aller à la superette acheter quelques fruits et légumes. Rien de tel que des crudités pour s’empêcher de grignoter et rien de tel qu’un frigo bien rempli pour faire plaisir à Caillou en rentrant.
Cette démarche qui se voulait saine et pleine de bonne volonté s’est dégradée malgré moi (numéro 1).
De retour à l’appart, je me suis retrouvée avec ces fruits et légumes jugés coupables mais aussi avec un bon plat bien préparé et bien calorique, du chocolat, de la mousse au chocolat, des biscuits, des bonbons...
Rapidement, ces derniers se sont retrouvés en vrac dans mon estomac sans que je n’ai pris le temps de réfléchir aux conséquences.
Honteuse de mon inconscience, je me suis donc contrainte à travailler un peu et à repasser le linge qui semblait me dévisager. Curieusement, cette pénible mais nécessaire activité m’a déculpabilisée légèrement de cette journée gastronomique.